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30 janvier 2014

Chapitre 2 # SOS infirmière ! ou pas...

2# S.O.S infirmière ! Ou pas…


- Bon alors, on fait quoi ?! Euh… Le Samu ! Le 15 !! Non les urgences ! s’affole maman
- Calme-toi ce n’est surement pas très grave ! Je vais regarder ! la rassure mon père
Il s’avance près de moi et soulève ma cheville. Je pousse un cri dans la maison.
- C’est surement une petite entorse !
- J’espère bien… je dis
- Ding-dong ! ♪
Soudain, on sonne à la porte.
- Voilà j’arrive ! dit ma mère d’un ton joyeux
Elle ouvre la porte sur Mme Birtan, notre voisine qui porte toujours son chapeau vert avec la plume.
- Bonjour, Mme Birtan ! Comment allez-vous ?
- Très bien merci et vous ? J’ai entendu des cris alors je me suis inquiétée et je suis venue !
- C’est gentil de vous inquiéter mais tout va bien !  Enfin presque… Lindsay s’est fait très mal à la cheville…
- Oh ! La pauvre ! Attendez je vais voir ça… dit notre voisine, sure d’elle
- Heum… Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée… dit ma mère, un peu inquiète par les manières de Mme Birtan
- Mais vous inquiétez pas ma foi ! J’ai été infirmière, moi, dans l’temps !
- C’est vrai ? Je ne savais pas !

- Bah c’est pourtant vrai ! Allez va ! Ai confiance ma p’tite Félicie ! C’est Paulette qui s’occupe de toi !

Mme Birtan (dont je viens de découvrir le prénom : Paulette) a raison de me rassurer. J’adore cette voisine mais je vois bien dans son regard qu’elle a oublié certaines bases de ce qu’elle a appris dans son école de médecine. Je commence à me mordre le poing pour ne pas avoir mal quand elle m’aura définitivement amputé par maladresse en utilisant non pas une bande de repos mais une tronçonneuse… Et dire que tout ça et à cause de cet idiot de Michael ! Enfin plutôt la faute de sa mère mais j’aime bien Véronique alors je vais dire que c’est de la faute du fils. C’est d’ailleurs aussi de la faute de la nounou mais si Michael n’avait pas ce caractère de cochon je ne serai pas là, sur le tapis du salon, allongée par terre, avec la voisine qui allait me faire non pas un bien mais un mal fou !
Je sens qu’elle tremble. C’est parce-qu’ elle est âgée ou parce-qu’elle stresse et qu’elle sait, elle aussi qu’elle va me faire mal ? Je stresse plus que je n’ai mal… Je n’ai pas envie d’être unijambiste. Alors mon instinct s’empare de ma parole :
- Tiens, d’un coup j’ai moins mal ! Hum… Vous pourriez me laisser marcher s’il-vous-plait Mme Birtan ? Pour voir si je vais mieux !
- Ah bien sur ma Lindsay mais tu es sure que ça va ? me répond-elle
- C’est ce que je veux voir…
Je me lève en forçant uniquement sur le pied droit (celui ou je n’ai pas mal à la cheville). Je marche jusqu’à la porte d’entrée en essayant de ne pas paraître boiteuse. Surprise, je me retourne, et tout le monde a cru à mon petit cinéma ! Enfin… On m’interroge quand même :
- C’est bizarre. Vu le cri que tu as poussé tout à l’heure je pensais que ça allait être plus grave… me dit Paulette
- Oui c’est vrai, rétorque papa, mais réjouissons-nous qu’elle n’ait rien !
- Paule… Mme Birtan, c’est très gentil de vous être proposée pour soigner Lindsay, mais elle n’a rien cette petite chochotte ! me taquine maman
- C’est tout mon plaisir ! Bon, maintenant je vais rentrer chez moi, mon mari va s’inquiéter… A la prochaine la famille Gommes !
- Au revoir Mme Birtan ! saluons-nous
Je me dis que j’aurais dû laisser Mme Birtan me soigner. Après tout, ce n’est qu’une ancienne infirmière et c’est toujours mieux que quelqu’un qui n’a aucun diplôme de médecine ! Mais bon, ce qui est fait est fait ! C’est tant pis pour moi… Je sors la devise de mon père « Fais-le sinon tu le regretteras ! » pour me faire une leçon. Avec en effet, du regret, je regarde ma cheville gauche avec attention, comme si une grenouille risquait d’en sortir. Je préfère ne rien dire à mes parents, sinon je vais être avec des béquilles et tout le monde m’embêtera, que ce soit par croche-pied, coup de pied, vol de béquille etc. Et plus que tout, je ne veux pas me trainer avec des béquilles alors qu’il me reste mes cours de plongée où il faut que je vois la méditerranée dont je ne pourrai pas me passer. Et, si je gagne le concours des céréales, un stage de plongée à Madagascar.            

Celle qui va me passer un savon, c’est Alison, ma meilleure amie. (Une raison de plus pour ne pas avoir de béquilles : son anniversaire est le 2 juin et me voir jambe dans le plâtre lors de sa fête d’anniversaire va lui gâcher sa journée) Elle déteste ceux qui ont mal quelque part. Enfin non, elle ne déteste pas les personnes mais elle leur dit à longueur de journée qu’il faut qu’ils aillent  l’infirmerie. Ce qu’ils feraient peut-être si l’infirmière n’était pas absente la moitié du temps.
Alors en tant que sa BFF, je sais d’avance que je serais prioritaire. Car elle, je vais lui dire que j’ai mal. J’attends que mes parents ne soient plus à portée de vue des escaliers pour monter les marches sur les fesses. Arrivée en haut, je prie pour que personne ne m’ait vue. Malheureusement, Michael qui sort de sa chambre, dont la porte est juste en face des escaliers, m’a vue. Si je lui demande uniquement « S’il-te-plais, ne dit rien à mes parents ! » il va le dire, c’est sûr ! Il faut que je trouve un truc en échange de sa bouche cousue… Euh… Bon je n’ai pas d’idée… Je vais le laisser choisir. Je m’approche de lui d’un air découragé, et mets mes deux mains sur ses épaules. Il me fixe bizarrement mais si je m’en vais s’en rien dire, il me trouvera encore plus bizarre… Je me dis qu’après tout, il ne fera peut-être pas la gaffe de le dire à papa et maman. Mais mieux vaut être sur…
- Michael, vient, je dois te parler…
Je l’emmène dans sa chambre pour que personne ne nous entende. Je m’assois à côté de lui, sur son lit.
- Tu m’as vu monter les marches ? je lui demande
- Oui, mais pourquoi tu les a monté sur les fesses ? Je croyais que la voisine t’avait soigné ! me répond-il
- J’ai refusé… Mais maintenant je veux que personne ne le sache ! Surtout pas papa et maman, sinon ils me priveront d’équitation pendant au moins 3 mois ! dis-je d’un air un peu affolé
- Et alors ? Tu ne veux pas que je le dise c’est ça ? Et tu penses qu’une simple prière suffit ?
- Non, bien sûr, petit diable… Qu’est-ce que tu veux en échange ? je lui demande en soupirant
- Voyons… Laisse-moi réfléchir…
Il réfléchit pendant 30 secondes et fini par me dire :
- Je n’ai pas d’idée maintenant. Je ne veux pas gâcher une occasion pareille alors je te dirais ça ce soir. Me dit-il d’un air maléfique
- Tu me promets de ne rien dire à mes parents jusqu’à ce soir ?
- Oui, bien sûr. Sinon je ne profiterai pas de ma future offrande !
- Je suis assez cultivée pour savoir qu’une offrande c’est un cadeau qu’on fait à un dieu ! je rétorque
- C’est bien ce que je dis ! Je suis un DIEU..!
- …Maléfique ! finis-je la fin de sa phrase
Je retourne  dans ma chambre en tirant la langue à ce  fichu cousin. Les événements de la dernière heure s’agitent dans ma tête. Et si j’avais quelque-chose de grave à la cheville ? Et si on devait m’amputer à cause d’une collision contre un rocher où je me serais fendu la cheville pour de bon ? Et si Michael dévoilait tout à mes parents ? Pourquoi je n’avais pas accepté que Mme Birtan me soigne ? Peut-être que grâce à ses soins je serais guérie au lieu de cogiter sur mon lit avec toujours un mal de cheville quand je marche. Je décide quand même d’aller manger mon petit déjeuner. Je descends les escaliers mais à cloche-pied et pas sur la rampe, cette fois-ci. Arrivée en bas, je croise les doigts pour que personne ne m’ait remarquée. Je me lamente encore une fois d’avoir un  cousin de 9 ans aussi débile que ça ! Je manque d’en tomber tellement ça m’énerve. Temps qu’il n’y a personne, je décide d’aller jusqu’à la cuisine à cloche-pied. Je trouve sur la table de la cuisine, un magnifique petit déjeuner qu’a dû me servir ma mère. Il doit rester de la culpabilité en elle, bien qu’elle ne connait pas l’existence de mon mal de cheville… Mais puisque ce n’est pas de sa faute si je suis tombée, je décide d’aller la remercier pour son groom service. Je la trouve à l’ordinateur, dans la pièce mitoyenne au salon.
- Merci pour mon p’tit déj’ ! je lui lance
- De rien ma chérie… me répond-elle
Je vois qu’elle est occupée par l’ordinateur, et je décide alors de la laisser en paix avec son ami de la technologie. Je retourne dans la cuisine et là, je vois Pépite, ma chatte, tranquille, en train de lécher mes yaourts que  maman a eu le malheur d’ouvrir.
- Hep hep hep !
- Miaouuu…
- Oui c’est ça ! Miaou !
Je mange mon petit déjeuner en vitesse, m’habille, et décide d’aller voir ma meilleure amie, Alison.  
  

 

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